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A Fontenay-lès-Briis, on troque fruits et légumes

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« Le maire m’a dit : « Jean Pierre, il faut qu’on y aille, c’est un concept intéressant ! » Et c’est comme ça que Jean-Pierre Long, adjoint chargé de l’environnement à la mairie de Fontenay-lès-Briis, dans l’Essonne, s’est retrouvé à échanger chaque semaine des poires contre des confitures. Il est devenu le référent de l’opération Les fruits du voisin, lancée par la commune en juin 2013.

L’idée, c’est qu’un verger de particulier produit davantage que ce qu’on peut consommer, alors on a mis en place un échange pour éviter les pertes.Jean-Pierre Long
Cette proposition est venue du Parc national de la Haute Vallée de Chevreuse, mais les volontaires ne se sont pas bousculés, raconte l’adjoint au maire. La petite commune de Fontenay-lès-Briis, forte de ses deux mille habitants, s’est donc portée candidate, devenant même pilote de l’opération. « On est une petite commune au sud de Paris, vers la forêt de Rambouillet, dans le Hurepoix », précise l’élu, attaché à cette référence régionale. On prend ce qui est bon pour nous. »

vegetables and basket

« On laisse un potiron et on part avec des blettes »

Chaque samedi, entre dix heures et midi, les élus installent deux tables de camping dans l’un des neuf hameaux de Fontenay-lès-Briis. « Je l’ai fait seul au départ, explique Jean-Pierre Long, mais ensuite on a briffé les nouveaux élus pour un coup de main. » Une organisation peu contraignante : chaque membre de l’équipe municipale est sollicité une fois de temps en temps. Les habitants viennent déposer leurs fruits et prennent ce qu’ils peuvent trouver. « On laisse un potiron et on part avec des blettes » explique l’élu.

Les fruits du voisin sont aussi devenus Les légumes du voisin.

On a élargi également aux confitures et aux boutures, c’est devenu une petite bourse de troc autour du végétal.Jean-Pierre Long
La période pommes et poires a battu son plein mais les salades, les fraises et les cerises n’ont pas beaucoup pointé leur nez, semble regretter l’adjoint à l’environnement qui relativise le succès de l’opération.
Ce n’est pas encore très couru. On a quatre ou cinq personnes à chaque fois. Et ce sont des gens du hameau. Mais c’est un bon moyen pour la population de discuter avec ses élus.Jean-Pierre Long
 La commune a choisi de jouer la carte du local à petite échelle, sans faire appel aux outils numériques disponibles sur le site lesfruitsduvoisin.fr - une carte de France participative y recense les ressources disponibles, permettant aux intéressés de localiser les comestibles proposés à proximité.

Les Fontenaisiens se sont également lancés dans l’arboriculture. Un verger conservatoire a été créé avec la participation des anciens, des écoles et du Parc naturel régional. Des variétés anciennes de pommiers, poiriers, néfliers, cognassiers ont été plantés avec l’aide de l’association Les croqueurs de pommes.

A terme, on va privilégier cette production et faire la fête de la pomme.Jean-Pierre Long
. L’équipement pour faire du cidre est déjà prêt : il s’agit d’un appareil en grès qui écrase la pomme dans une auge avant qu’elle n’aille dans le pressoir, actionné par traction animale. 
C’est notre geste fort pour la défense de l’environnement, revendique l’élu. On est à quelques kilomètres du plateau d’Orsay (zone investie pour les aménagements immobiliers du chantier du Grand Paris, Ndlr) et ce verger, c’est une façon de préserver notre foncier rural.

Nicole Gellot

Cet article est publié dans le journal papier n°90 de L’âge de faire en vente au prix de deux euros.

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